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Histoire 1

Orion et la magie de l'écriture

Contemporain & Inspirant

Dans le coin le plus reculé d’un cartable d’écolier, enfoui dans le creux sombre des plis poussiéreux, était coincé un stylo. Il se trouvait là, loin des regards, et seul.

Ce n’était pas un stylo ordinaire ! À son embout, on pouvait remarquer une proéminence sculptée en forme d’étoile.

Fait de métal, il brillait comme les rayons d’un soleil à moitié caché par des nuages. La lueur transperçait faiblement dans l’obscurité. C’était une pièce unique, mais malgré sa beauté scintillante, il se sentait oublié, perdu au fond de cette poche, parmi de vieux crayons émoussés et des copeaux de gommes usées.

Niché dans sa prison de cuir et de tissu, l’objet rêvait de ses anciennes aventures, quand il pouvait glisser sur le papier, donnant vie aux mots et aux dessins, réalisant des courbes fantastiques en majuscule, en minuscule, en script ou en cursive.

Ah ! Ces souvenirs étaient son réconfort pendant les longues journées des vacances d’été.

– “Peut-être que cette année, ce sera différent !” murmura-t-il un jour à un vieux crayon de couleur déprimé qui semblait partager son sentiment d’abandon.

– “Je suis sûr qu’à la rentrée, nous serons utilisés pour créer des merveilles !”

Le crayon de couleur, un peu ébréché mais toujours vif, retrouva un peu de son optimisme et répondit : “Oui, peut-être que nous serons choisis pour dessiner des chefs-d’œuvre ou écrire des histoires qui feront rêver petits et grands !”

Alors que la rentrée des classes se profilait, une vague d’excitation parcourut le petit cartable. Le stylo étoilé comptait à présent les jours : “Encore quelques jours et en avant pour l’école, le français, les mathématiques,…” Il rêvassait tout haut, sentant que son grand moment était proche.

Bientôt, il serait de nouveau tenu entre des doigts agiles, prêt à reprendre sa place dans le monde des devoirs, des leçons, et surtout, des histoires.

Un soir, alors que la lueur de la nuit baignait le cartable d’une douce lumière argentée, le stylo plein d’espoir murmura un vœu secret au clair de lune. “Je souhaite être plus qu’un simple stylo ! Je veux aider mon petit écolier à découvrir le pouvoir enchanteur des mots, à écrire des histoires qui touchent les cœurs et éveillent les esprits.”

Son étoile scintillait encore plus fort dans la nuit, rempli d’un espoir nouveau.

Le lendemain, alors que le soleil se levait, une main, petite et potelée, une main d’enfant, fouilla dans le cartable. Le stylo retenait son souffle, espérant être choisi. Les doigts de l’enfant s’approchèrent, hésitèrent, puis… saisirent le stylo avec enthousiasme.

“Enfin…” murmura le stylo, imaginant sa première goutte d’encre coulant sur la page blanche. “Notre aventure commence.”

— Fin de l’épisode 1 — — Épisode 2 à lire demain —

Quelle déception pour cette rentrée ! Aussitôt le stylo soulevé, aussitôt fut-il relâché d’un coup sec.

Ce n’était apparemment pas ce que le propriétaire du sac recherchait.

Les épaules tombantes, la tête rentrée, Léo se traînait péniblement sur le chemin de l’école. C’était un garçon timide et introverti, et la rentrée des classes ne signifiait pour lui qu’une obligation assommante et écrasante.

Il y avait la maîtresse, Mme Dupont, professeure bienveillante, qui avait bien remarqué les difficultés de Léo.

Elle remuait ciel et terre pour lui venir en aide, toujours à l’affût de nouvelles idées pour l’intéresser.

– “Léo,” lui dit-elle un jour, “tu as tant de potentiel. Parfois, un simple stylo peut devenir ton meilleur allié pour exprimer ce que tu ressens et libérer ta créativité.”

Ces mots lui étaient indifférents à cet instant. Il avait bien ce stylo étoilé qu’il avait utilisé l’année précédente. Il l’avait toujours trouvé spécial, mais n’avait jamais pleinement exploré son potentiel.

Cette après-midi-là, en sortant de la classe, Mme Dupont l’avait encore pris à part. Il ne savait pas trop ce qu’elle espérait. Léo était triste de la décevoir, et cette fois, il l’avait un peu mieux écoutée.

Elle parlait du pouvoir des mots qu’un simple stylo permettait d’exprimer. C’est alors qu’il repensa à son stylo fétiche.

En arrivant à la maison, il se mit à fouiller dans son cartable et le retrouva. Il était bien vrai que c’était là un beau spécimen. Une silhouette galbée, une tête toute de jaune ébouriffée…

“Je vais t’appeler Orion, comme la constellation, tête étoilée.” Il l’observa, tout en disant ces mots d’un œil intrigué.

Pouvait-il espérer quelque chose de cet objet ? “pfff, qu’est-ce que tu espères mon vieux…” Il reposa le stylo dans son cartable.

Nouvelle déception ! Orion, du fond de sa cachette, se mit alors à réfléchir. “Je crois que Léo a besoin d’un coup de pouce.

– Vieux crayon de couleur !” cria-t-il à son voisin fatigué. “J’ai trouvé ma mission !”

Ce dernier se réveilla en sursaut ! “Euh, oui une mission, dis-tu… ?”

– “Je vais aider Léo à trouver ses mots,” s’exclama Orion.

Le vieux crayon de couleur et Orion passèrent leur nuit à discuter stratégie pour mener à bien sa tâche.

Le lendemain, Léo commença à utiliser Orion pour toutes ses activités scolaires car, ce dernier, faisait en sorte de toujours se trouver à portée de main. Il découvrit que ses mots semblaient s’aligner plus facilement, ses idées devenir plus claires lorsqu’il écrivait avec lui.

Le stylo, qu’il avait autrefois considéré comme ordinaire, se révélait être une source inattendue d’inspiration et de confiance. Eh oui ! Le stylo comptait mener à bien sa stratégie, il utilisait un peu de sa magie pour faciliter les écrits de Léo.

Encouragé par Mme Dupont, Léo se mit à écrire non pas juste les leçons et les devoirs mais des histoires, comme elle l’avait suggéré.

En rentrant de l’école, il s’attablait à son bureau et traçait avec son stylo adoré, ses souvenirs de la journée, ses projets pour la semaine suivante ou encore ses rêves de petits garçons.

Avec Orion, il voyageait à travers des mondes imaginaires, racontant des aventures épiques et des contes pleins de magie. C’était devenu son grand secret. Il trouvait ses mots plus facilement, sa main glissait tout seul sur le papier guidé par le stylo enchanté.

Orion était ravi de donner un peu de sa magie pour aider son fidèle écolier. C’était là un petit coup de pouce bien mérité.

De fil en aiguille, Léo se sentait plus confiant et Orion n’avait presque plus besoin de l’aider à dessiner ses lettres, les mots lui venaient plus aisément avec le temps.

Cela eut un impact aussi sur Léo à l’école. Ce dernier reprenait confiance et se sentait en sécurité avec Orion. Il avait même cru remarquer, un jour qu’il écrivait une histoire de cape et d’épée comme il aimait se l’imaginer, un éclat de lumière émanant brièvement de l’étoile d’Orion. “Ce stylo est vraiment incroyable, pensa-t-il, presque magique”.

“Wahoo, se dit Orion, J’ai le sentiment que notre collaboration crée des étincelles qui me rendent plus fort !”

C’était maintenant l’heure de la récréation, nous étions au milieu de l’année scolaire et Orion et son petit écolier étaient inséparables. Léo, heureux de profiter de la pause, se leva brusquement de sa chaise et projeta son stylo fétiche au sol. Il ne le remarqua pas et poursuivit son chemin.

Pris dans le piège des chaussures qui couraient vers le couloir, Orion se retrouva emporté par la vague d’enfants et atterrit au beau milieu de nulle part, égaré dans l’école.

– “Mince ! Comment faire, se dit-il, me voilà perdu !”

— FIN de l’épisode 2 — — Episode 3 à lire demain —

Perdu dans les couloirs de l’école, Orion se sentait désemparé mais était déterminé à retrouver son chemin. Discrètement, il comptait bien user de sa magie pour se déplacer et retrouver son Léo.

Au détour d’un couloir, il entendit un raffut de voix éclatantes, s’exclamant et se donnant la réplique : “Il s’agit bien d’une division !” “Non pardi, c’est une multiplication !”

La conversation stoppa net lorsque les stylos, qui étaient là en grande conversation, remarquèrent Orion.

– “Ah, un nouveau venu ! » – s’exclama un stylo à plume rouge. “Bonjour, je suis ce qu’on appelle un stylo de Maîtresse,” il prononça ce dernier mot comme s’il s’agissait de la plus haute distinction jamais décernée à quiconque.

– “Je suis un peu le gardien des notes et des appréciations !” Il observa Orion d’un œil méfiant derrière son visage strict et fermé.

Un autre stylo 4 couleurs à l’air jovial s’approcha doucement : “Ne fais pas attention à lui, les stylos de maître sont prétentieux, ils croient tout savoir. Bonjour, enchanté, je suis Bilou, stylo tantôt d’écoliers, tantôt de secrétaire, de documentaliste et j’en passe, je m’adapte à toute situation ! Et toi, qui es-tu ?”

– “Je m’appelle Orion et je me suis perdu,” répondit Orion. “Comme nous tous,” renchérit un stylo vert qui s’approchait doucement. “Moi, on ne s’intéresse à moi que pour les corrections, parfois il m’arrive d’écrire des mots d’excuses…. Euh, désolé, je ne voulais pas interrompre la conversation.” Il rougissait, ou plutôt verdissait presque en prononçant ces derniers mots, puis s’éloigna rapidement.

Orion sourit, amusé par cette mystérieuse compagnie qui semblait avoir créé leur petit monde dans ce bout de couloir à l’abri des curieux. Soudain, il fut frappé par un éclat de lumière. Un magnifique stylo de collection à la monture dorée lui fit face. Il avait une apparence noble et imposante.

– “Un stylo, jeune ami, est le prolongement de la volonté de son utilisateur,” déclara-t-il avec gravité. Et il passa son chemin.

Bilou lui dit : “C’est le stylo de la directrice, il aime s’échapper parfois du bureau pour s’éclaircir les idées et faire une pause.” “Impressionnant,” pensa Orion, “mais moi je dois retrouver mon petit écolier avant qu’il ne m’oublie.”

Il allait poursuivre sa route plus au fond du couloir, quand Bilou le stoppa : “Ne vas pas par là, il n’y a que de vieux stylos sans encre, abandonnés et aigris…” Orion n’écoutait plus, il était déterminé à retrouver son chemin. Il arriva au fond du couloir sale et sombre, il y avait quelques toiles d’araignée et on distinguait à peine l’angle du couloir.

Il était arrivé au bout de cette portion de l’école. À peine allait-il rebrousser chemin qu’il entendit une voix grinçante à vous faire froid dans le dos : “Qui est là ?” “Euh, je suis Orion,” répondit ce dernier hésitant en s’approchant un petit peu de la voix, “je cherche mon écolier…”

“Ah, Ah, Ah, Ah…” Ses yeux s’habituant à l’obscurité, Orion distingua une silhouette presque transparente, vidée de son encre, sale et avec un embout tout mâchouillé qui le regardait de ses yeux vitreux et fatigués.

– “Je suis oublié, moi, mon encre est tarie,” se lamenta-t-il. “Ah, Ah, Ah, tu ne trouveras personne ici,” le stylo grincheux ricanait méchamment.

Orion avait pitié de ce pauvre stylo souffreteux. Il aurait souhaité l’aider. Alors qu’il comptait revenir sur ses pas, sa tête étoilée se mit à briller, d’abord légèrement, puis la lumière se fit plus vive. “Comme la dernière fois avec Léo,” se dit-il.

Le stylo grincheux, intrigué et gêné par la lumière de plus en plus vive, rouspétait dans son coin. C’est alors qu’Orion comprit. Avec espoir, il dirigea cette lumière vers le stylo sale. À sa grande surprise, ce dernier tourna dans les airs au contact de sa lumière et se remplit d’une encre violette, redonnant vie au stylo désespéré.

– “Wahou, j’avais oublié ma couleur si spéciale, je suis violet et je sers à faire de beaux titres sur les pages blanches ou j’écris des lettres fleuries d’amitié.” “Merci, Orion !” s’exclama le stylo, maintenant revitalisé. “Laisse-moi t’aider à retrouver ta classe.” Les deux joyeux compagnons repartirent dans leur quête.

Au détour d’une allée, le stylo violet fut figé devant une porte placardée de beaux dessins colorés. C’était la classe des maternelles.

– “Je me souviens,” s’exclama-t-il. “Ma salle de classe ! J’ai des amis aux mille couleurs qui m’attendent ici dans des pots bien rangés.” Et c’est ainsi que le chemin des deux nouveaux amis se sépara. Avant de se quitter, le stylo violet lui indiqua le chemin de la classe de Léo.

Orion, heureux d’avoir aidé, continua sa recherche pour retrouver son compagnon, riche de nouvelles amitiés et d’expériences.

— FIN de l’épisode 3 — — Episode 4 à lire demain —

Orion finit par trouver quelques écoliers au détour d’une allée. Il essaya de se positionner au beau milieu de leurs pieds chahuteurs.

Bingo ! Orion reçut un premier coup de pied qui le fit légèrement sonner. Cela attira l’attention des enfants. L’un d’eux se pencha et ramassa Orion.

– “Oh ! Regardez, j’ai trouvé un beau stylo !” “Mais je le reconnais ! C’est le stylo de Léo ! Il le cherchait partout !” “Léo, Léo !” Les enfants se mirent à courir en direction de Léo.

Son visage s’éclaira lorsqu’il découvrit, dans la main de son camarade, son stylo fétiche. Un sentiment de plénitude l’envahit.

Tenant Orion dans sa main, il ressentit une connexion profonde, presque magique, comme s’il pouvait sentir les aventures que le stylo avait vécues.

Inspiré, Léo commença à écrire. Il raconta l’histoire d’Orion, son périple à travers l’école, les rencontres avec d’autres stylos, et l’aide apportée à un stylo oublié.

Léo croyait inventer ces aventures, mais en réalité, il transcrivait l’histoire véritable d’Orion, sans le savoir.

Encouragé par Mme Dupont, Léo fut invité à partager son histoire écrite à la classe. Il était un peu hésitant, mais grâce à son stylo magique, il prit son courage à deux mains et raconta les aventures d’Orion.

Ses camarades étaient captivés. Mme Dupont, impressionnée, prit un moment pour réfléchir.

– « Léo, ton histoire est un bel exemple de la puissance des mots écrits. Contrairement aux paroles qui s’envolent, ce que nous écrivons reste. Tes mots resteront longtemps après que tu les aies écrits, touchant le cœur de ceux qui les liront dans le futur. »

La maîtresse décida d’imprimer, en belles lettres calligraphiées, l’histoire de Léo et la mit dans la bibliothèque de la classe, afin que tout le monde puisse en profiter.

Léo, avec son beau stylo, avait ainsi gravé un souvenir durable. Les mots qu’il avait écrits avec Orion étaient plus qu’une simple histoire ; ils étaient une empreinte ineffaçable qui perdurera à jamais.

Cette histoire, née de leur complicité, était un cadeau précieux, un rappel que les mots, une fois écrits, restent à travers le temps et l’espace.

— FIN de l’épisode 4 — — Fin de l’histoire —

Histoire 2

Pixie : Un ami pas comme les autres

Aventure & Amitié.

Dans le calme apaisant de la campagne, chez ses grands-parents, Anaya jouait gaiement avec Balou, le chien de la famille. Le ciel était bleu, et le jardin verdoyant était immense. Anaya riait et courait les bras en l’air en imitant un avion. Balou la suivait joyeusement, secouant ses longs poils dans tous les sens.

Ils s’éloignaient de la maison et se rapprochaient un peu plus de la vieille grange qui contenait des tonnes de foin. Anaya aimait bien s’y rouler, elle en ressortait tout étourdie et le visage rougi par le bonheur.

Soudain, un bruit inconnu venant de la grange attira leur attention. Anaya s’arrêta net, son regard fixé sur la porte entrouverte de la vieille bâtisse.

– « Qu’est-ce que ça pourrait être, Balou ? » murmura-t-elle, plus intriguée qu’effrayée.

Balou, remuant la queue mais étant sur ses gardes, la suivit de près alors qu’elle s’avançait vers le son mystérieux.

La porte grinça bruyamment lorsqu’Anaya la poussa pour entrer, la plongeant dans la pénombre du lieu. Ses yeux s’adaptèrent lentement à l’obscurité, et son regard fut attiré par une chose colorée qui bougeait à peine dans un recoin. Balou poussa un grognement d’inquiétude.

– “Ne t’en fais pas Balou, je suis là…”

Anaya continua d’avancer et Balou la suivit à contrecœur.

… Et c’est alors qu’elle le vit. Recroquevillé sur lui-même, il y avait une petite boule couverte de fourrure colorée. Il la regardait avec de grands yeux brillants et apeurés. Anaya était subjuguée.

Voyant que la chose semblait inoffensive, elle avança un peu plus, et c’est alors qu’elle remarqua que sa fourrure changeait de couleur au moindre mouvement. On aurait dit un arc-en-ciel vivant.

– « Whoa, tu es… tu es magnifique ! » s’exclama Anaya, s’approchant doucement. « Mais qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? »

La chose, semblant être rassurée, poussa un timide gazouillis, le même qui avait attiré Anaya dans la grange.

– « Oh, comme tu es mignon. » Anaya approcha doucement les mains pour le caresser. C’était une petite boule de poils sans bras ni jambes, flottant au ras du sol. Balou se mit à japper autour de la boule de poil qui recula, effrayée par l’animal.

– “Balou, ne lui fais pas peur.” Le pauvre Balou, se rendant compte de sa maladresse, alla se coucher un peu plus loin.

– “Viens, jolie bestiole, je vais te cacher et te protéger.”

Anaya approcha à nouveau ses mains, cette fois la chose poilue ne bougea pas. Elle posa délicatement ses petites mains sur son pelage soyeux et la saisit tout doucement contre elle.

– “Voilà, tu vois, tu ne crains rien. Tu ne peux pas rester là, tu dois être perdu, je vais te ramener à la maison pour te donner à boire et à manger. Pas vrai Balou!”

Balou fit un WOUAF d’approbation. La petite chose de fourrure colorée aux grands yeux se laissa faire et Anaya la plaça délicatement dans sa petite sacoche qu’elle portait en toute occasion. Elle lui servait bien lorsqu’elle trouvait de beaux trésors dans le jardin.

La chose ainsi posée, elle retourna sur le chemin de la maison.

– “Comment pourrions-nous l’appeler Balou?” Balou courait comme un fou autour d’Anaya en aboyant gaiement.

Anaya observait sa belle trouvaille et s’exclama : “Tu t’appelleras Pixie”.

La nouvelle nommée Pixie sembla esquisser un sourire de contentement.

De retour à la maison, elle ouvrit doucement la porte d’entrée et tenta de se faufiler vers les escaliers menant vers sa chambre.

– “Anaya, c’est toi ?”, zut, grand-mère, malgré son âge, avait encore les oreilles bien fines. La grand-mère d’Anaya sortit de sa cuisine et avança vers la jeune fille.

Pixie, ressentant sûrement l’inquiétude de sa nouvelle amie, s’agita dans la sacoche. Anaya posa la main sur son amie par-dessus la sacoche afin de la rassurer. Grand-mère, intriguée, demanda :

– « Anaya, qu’as-tu dans ton sac ? Ça a bougé ! »

– « Oh, ce n’est rien, mamie, juste… des trésors que j’ai trouvés dans le jardin ! » répondit Anaya, un peu trop vite, son cœur battant la chamade.

Sa grand-mère semblait sceptique : “Montre-moi donc…” ajouta-t-elle.

– “Mais ce ne sont que mes affaires et quelques cailloux…”

Grand-mère n’était pas dupe, elle insistait du regard. Anaya n’avait aucune chance, résignée, elle ouvrit lentement son sac, retenant son souffle, craignant de voir la créature sauter hors du sac. Mais à sa grande surprise, et sans comprendre comment, il n’y avait aucune trace de Pixie.

À la place, sa gourde, parfaitement identique à celle qu’elle avait mise ce matin, reposait paisiblement au fond du sac et une autre gourde absolument identique venait de faire son apparition. Il y avait aussi quelques fleurs des champs et des cailloux ramassés plus tôt ce matin.

– « Tu vois, juste des gourdes, il faisait chaud ce matin ! » dit Anaya avec un sourire forcé, tout en se demandant où avait bien pu passer son nouvel ami…

— Fin de l’épisode 1 — — Épisode 2 à lire demain —

Arrivée dans sa chambre, Anaya referma rapidement derrière elle. Elle s’adossa à la porte pour reprendre son souffle, tant la scène qui s’était déroulée avec sa grand-mère avait emporté son cœur dans un tambourinement furieux. Quand elle put enfin reprendre ses esprits, elle se mit à fouiller vigoureusement sa sacoche.

“Mais où avait bien pu passer Pixie ? Et quelle était cette gourde supplémentaire qui était apparue comme par magie ?”

C’était à n’y rien comprendre. Anaya commençait à se demander si tout cela n’était que le fruit de son imagination débordante.

C’est alors que, sous ses yeux ébahis, la seconde gourde, jumelle à la sienne, se métamorphosa sous ses yeux en… Pixie. Dans un jeu de lumière, le corps de la chose réapparut comme par enchantement.

Surprise, Anaya jeta sa sacoche sur son lit. Pixie alla se cacher derrière un oreiller et… devint un oreiller à son tour.

Anaya n’en revenait pas.

“Wahou, tu es une métamorphe ! C’est bien cela ?”

Comme rassurée, Pixie redevint Pixie. C’était incroyable !

Anaya explosa de joie. Son nouvel ami était un être merveilleux, décidément.

Les jours suivants furent remplis de moments déroutants et hilarants. Anaya découvrit les prouesses magiques de Pixie, pouvant changer à volonté de forme, de couleur et de texture. Un après-midi, alors qu’ils tentaient ensemble de faire un gâteau, Pixie, la chose farceuse, se transforma en un œuf, provoquant un fou rire chez Anaya qui manqua de le casser en deux.

« Pixie, fais attention ! Je ne veux pas te transformer en omelette par accident ! » s’exclama Anaya entre deux rires.

Leur complicité s’intensifiait chaque jour, même si Pixie causait parfois de petits quiproquos qui mettaient Anaya dans des situations rocambolesques, surtout avec ses grands-parents qui ne comprenaient pas toujours les éclats de rire ou les mouvements inexpliqués dans la maison.

Tout était pour le mieux jusqu’à présent. Mais un après-midi, où Balou, Pixie et Anaya s’amusaient dans le jardin, un chat du voisinage, attiré par la présence inhabituelle de Pixie, s’approcha sournoisement, à l’affût de la moindre information. Pixie tenta de se camoufler, mais le chat était déjà trop intéressé. Heureusement, Balou, fidèle protecteur, entra en scène, aboyant vigoureusement pour défendre ses amis. Le chat, découragé, fut bien obligé de battre en retraite.

« Ouf, merci Balou ! Tu es un vrai héros ! » s’exclama Anaya, câlinant le chien. Pixie, reconnaissant, se blottit contre elle, sa fourrure changeant doucement de couleur en signe de gratitude.

Alors que les vacances chez ses grands-parents touchaient à leur fin, un sentiment doux-amer envahit Anaya. La perspective de retourner chez elle, avec sa mère et son beau-père, marquait le début d’une nouvelle phase dans sa vie, mais aussi pour Pixie. Qu’allait devenir son nouvel ami ? Devrait-elle lui proposer de l’accompagner ? Malgré les incertitudes et les risques, Anaya, mue par un courage silencieux et une détermination à toute épreuve, décida d’emmener Pixie avec elle.

“Pour toi, je suis prête à tout affronter, Pixie. Je n’ai pas envie de te laisser.”

Pixie soutenait son regard, rempli de gratitude et d’affection.

“Je vais t’emmener, si tu le veux bien.” Dans un mouvement signifiant son approbation, Pixie se blottit contre la jeune fille.

Mais la grande ville conviendra-t-elle à Pixie ? L’aventure n’allait pas être sans danger.

— Fin de l’épisode 2 — — Épisode 3 à lire demain —

Sur le quai de la gare, Anaya attendait nerveusement le train qui la mènerait vers New-Delhi. Pixie, caché dans son sac, semblait percevoir l’inquiétude de son amie et gazouilla doucement pour la rassurer.

Enfin, elle put s’engouffrer dans le train bondé de monde. Elle avait au moins deux heures de tranquillité avant de retrouver sa mère et son beau-père. Plongée dans ses pensées, le regard fixé sur le paysage qui défilait à vive allure, elle était heureuse de sentir la présence rassurante de son ami poilu.

Une fois à la maison, Anaya monta immédiatement dans sa chambre, répondant à peine aux questions de sa mère.

“C’était super maman, je dois aller défaire mes valises…”

Elle grimpa les marches quatre à quatre sans attendre de réponse.

Lorsqu’elle retrouva la sécurité de sa petite chambre, elle sortit délicatement Pixie de sa cachette. Ce dernier fit un tour complet de la pièce, projetant des couleurs arc-en-ciel dans tous les recoins tant il était heureux de se dégourdir un peu.

“Doucement, doucement, joli Pixie, tu vas nous faire prendre. Tu sais, la ville est différente, il y a beaucoup plus de dangers pour toi ici, » lui expliqua-t-elle. “Tu dois rester discret, d’accord ?”

Il acquiesça et se posa tranquillement près de son amie. Elle continua à lui expliquer les règles de la maison et la liste des choses interdites.

Le lendemain, Anaya, prête pour l’école, tenta de rassurer une dernière fois Pixie :

“Ne t’inquiète pas, je vais revenir vite, mais je ne peux pas t’emmener, c’est bien trop dangereux. Si on te trouve, tu ne seras plus tranquille, et je ne te verrais probablement plus jamais.”

Pixie avait une mine déconfite, mais voyant qu’il ne pouvait pas la faire changer d’avis, n’insista pas et alla dans un coin de la chambre.

“Ne boude pas, je reviens vite.” Anaya tourna le dos et prit son sac qu’elle posa sur une épaule. C’est alors que Pixie, d’un geste vif, s’engouffra discrètement dans le sac et, voyant la boîte à goûter, l’ouvrit, engloutit ce qui s’y trouvait, et s’installa confortablement. Ainsi, il passerait inaperçu.

Anaya n’aimait pas toujours l’école, non pas que la classe n’était pas intéressante ; c’était plutôt les autres qui l’embêtaient et qui s’amusaient toujours à lui voler son goûter.

“Oh, non, elles sont là.” Au loin, Anaya aperçut ses persécuteurs : il s’agissait de Preety et Krishna, ces deux vipères ne la laissaient jamais en paix.

Malgré la crainte, la petite fille prit son courage à deux mains et avança bravement vers ses deux camarades qui l’avaient déjà repérée au loin. Elles s’avancèrent vers Anaya avec un air sournois sur le visage.

“Alors Anaya, contente de nous retrouver ? C’était comment chez les bouseux à la campagne ?” Elles se mirent à pouffer de rire en voyant l’air gêné de la fillette.

Elles commencèrent alors à l’encercler, pour lui barrer le passage. Leurs intentions étaient claires.

“Elles vont probablement encore me voler mon goûter,” pensa Anaya. Pixie, du fond de sa boîte, avait entendu toute la scène et, ressentant la détresse de son amie, il décida de la secourir.

Krishna attrapa violemment le bras d’Anaya pour l’immobiliser tandis que Preety cherchait d’une main dans son sac sa boîte à goûter.

“Je suis sûr que tu as bien trop à manger, tes grands-parents ont dû bien t’engraisser pendant les vacances. Tu peux nous donner un peu de ton goûter,” marmonna Preety. C’est alors que la petite vandale retira vivement sa main en hurlant. À bout de bras, elle tenait non pas le goûter d’Anaya mais un horrible serpent à sonnette. Krishna, effrayée, lâcha Anaya, et les deux chipies s’enfuirent en courant.

“Un serpent, un serpent !” crièrent-elles. Les élèves, alertés par les cris, s’approchèrent de la scène, mais ils ne virent qu’Anaya et sa boîte à goûter, jetée au sol, contenant une pomme. C’était à n’y rien comprendre.

Anaya comprit alors ce qu’il s’était passé. Elle ramassa promptement la pomme, la boîte, et fila vers les toilettes.

Elle ouvrit son sac et, sans surprise, retrouva Pixie dans sa boîte à goûter.

“Oh, Pixie, je suis heureuse que tu sois là ; mais je suis aussi un peu fâchée, tu ne m’as pas obéi !” Elle regarda son ami avec tendresse. Pixie esquissa un sourire et se jeta au cou d’Anaya qui le prit volontiers dans ses bras.

Krishna et Preety, terrorisées par cette mésaventure, ne vinrent plus embêter Anaya, mais elles étaient néanmoins intriguées par ce tour de force et disaient à qui voulait l’entendre qu’Anaya cachait quelque chose d’étrange.

Une fois à la maison, Anaya dut mettre à nouveau en garde Pixie.

“Je sais que tu ne veux que me protéger et moi aussi je n’ai pas envie de te quitter. Mais si tu continues à jouer de tels tours, les gens vont te remarquer. Déjà, j’ai entendu que Preety et Krishna sont suspicieuses.”

Les yeux baissés, Pixie promit de ne plus la suivre à l’école, même si cela signifiait rester seul. Le soir, alors qu’Anaya regardait Pixie s’endormir, elle se demandait si elle avait bien fait de l’emmener en ville. Elle savait que de nouveaux défis les attendaient, mais elle ignorait encore à quel point leur amitié serait mise à l’épreuve. La curiosité de ses deux méchantes ennemies lui faisait peur.

Et si la ville cachait plus de dangers pour Pixie que Anaya ne l’avait anticipé ? Comment protégerait-elle son ami dans un monde où sa magie ne passait pas inaperçue ?

— Fin de l’épisode 3 — — Épisode 4 à lire demain —

Ayant eu vent de la terreur de Krishna et Preetty, Anaya commençait à intriguer, et étrangement on venait plus aisément vers elle. Elle se mit à nouer de nouvelles amitiés. Elle trouvait son quotidien en ville plus joyeux, même si Pixie se sentait quelque peu délaissé, relégué à la maison, caché dans un placard. Sa curiosité et parfois sa jalousie s’entraînaient à commettre des imprudences, désireux d’être toujours au centre de l’attention d’Anaya.

Les journées étaient interminables et ennuyeuses pour la boule de poil. Décidément peu docile, Pixie, une fois de plus, eut l’envie irrépressible de désobéir.

“Allons ! Un petit tour de plus à l’école ne ferait de mal à personne !”

Pixie avait bien remarqué qu’Anaya passait un temps considérable sur son smartphone. Cela le contrariait parfois. Il serait bien que son amie s’intéresse autant à lui. C’est alors qu’une idée lui vint. Du fond du sac, il se transforma en un beau et éclatant smartphone. Ainsi, il aurait toute l’attention. Manque de peau, cela faisait bien trois heures que Pixie était posé au fond du sac et aucun signe d’une main qui viendrait le récupérer. Décidément, cela ne changeait pas beaucoup sa situation lorsqu’il se trouvait caché dans la chambre de la jeune fille.

C’est alors que… Soudainement, une musique de tous les diables se mit à résonner et des rayons lumineux sortirent du sac d’Anaya. Elle se trouvait en classe et le professeur était particulièrement intransigeant lorsqu’il s’agissait des règles. Anaya n’y comprenait plus rien. Ses camarades riaient et chahutaient, le professeur gesticulait de mécontentement, lui demandant de cesser ce vacarme.

Lorsqu’Anaya put enfin empoigner le coupable, elle comprit tout de suite qu’il s’agissait de Pixie. Au regard contrarié de son amie, Pixie comprit qu’il valait mieux se faire discret.

“Je suis désolée, professeur, cela ne se reproduira plus.”

“J’y compte bien,” s’exclama ce dernier, l’œil mauvais et désapprobateur. “Rangez-moi cela et éteignez-le, ou je vous le confisquerai.”

Anaya enfonça Pixie au plus vite au fond du sac tout en le grondant du regard.

À la récréation, elle courut aux toilettes, sortit son compagnon de sa cachette, et le sermonna très fortement en chuchotant.

« Tu ne peux pas me faire ça, Pixie. C’est important pour moi d’avoir des amis. Tu m’as fait honte… et puis, j’étais inquiète, tu aurais pu te faire prendre, » lui dit-elle, avec lassitude et tristesse.

Les grands yeux de Pixie exprimaient le regret. Il se rendit bien compte de son erreur et promit de ne pas recommencer.

Après cette dure journée d’école à New Delhi, Anaya prit le chemin du retour. Pixie, toujours caché dans son sac, partageait son silence.

Sur la petite route menant vers la maison familiale, une surprise inattendue les attendait. Balou, le fidèle chien de ses grands-parents, bondit vers Anaya, sa queue battant l’air avec enthousiasme. À ses côtés, sa grand-mère affichait un sourire chaleureux. C’était là une vision réconfortante qui rappelait un peu la campagne.

« Nous avons pensé te faire une surprise, » expliqua la grand-mère, son regard se posant brièvement sur le sac d’Anaya.

Soupçonnait-elle la présence de Pixie ?

Le chemin du retour fut une promenade agréable, les rues de la ville offrant un contraste saisissant pour la grand-mère avec le calme de la campagne. Soudain, au détour d’une ruelle, des grognements se firent entendre. La grand-mère se positionna instinctivement devant Anaya, scrutant le bout de la ruelle. C’est alors qu’apparut un chien patibulaire à la musculature impressionnante. Anaya et sa grand-mère tentèrent de faire demi-tour, mais à leur grande stupeur, deux autres chiens, tout aussi féroces, se tenaient derrière elles. Elles étaient encerclées. Balou commença à s’exciter et à aboyer. Il comptait bien protéger ses maîtresses, quoi qu’il en coûte.

Celui qui semblait être le chef de meute attaqua en premier. Balou fit barrage de tout son poids. La grand-mère et Anaya se mirent à crier pour tenter de faire fuir les chiens errants. Rapides comme l’éclair, les chiens dansaient brutalement autour de Balou pour parvenir jusqu’à la grand-mère et Anaya. Ce dernier faisait barrière avec bravoure et forçait l’admiration. Malheureusement, il ne faisait pas le poids et, lorsqu’un des chiens finit par le mordre cruellement, il poussa un hurlement de douleur.

C’était trop ! Sans hésiter une seconde de plus, Pixie s’élança hors du sac d’Anaya, enveloppant Balou d’une lumière protectrice. On aurait dit un halo magique. Les chiens errants, apeurés, couinèrent de peur et s’enfuirent la queue entre les jambes.

Pixie reposa doucement Balou, blessé, sur le sol. Anaya se précipita vers lui.

“Oh, mon Balou, tu as été si brave.” Balou présentait une vilaine blessure au flanc gauche et des égratignures sur tout le corps. C’est alors que Pixie ferma les yeux. Une légère brise joua dans les poils du chien et, comme par enchantement, ses blessures se refermèrent lentement. Au bout de quelques secondes, il n’y avait plus une seule trace du terrible combat, et Balou put se remettre à nouveau sur ses pattes.

Anaya, applaudissant de bonheur, serrant Pixie dans ses bras. C’est alors que le sens des réalités lui revint. La grand-mère avait assisté à la scène. Qu’allait-elle penser de Pixie ?

Lorsqu’elle leva les yeux, la grand-mère souriait tendrement.

« Ma chère Anaya,” commença-t-elle, caressant doucement la tête de Pixie. « Tu as donc rencontré une de ces créatures. »

Anaya, interrogeant du regard la grand-mère, était interloquée.

“Notre famille a longtemps été gardienne de créatures comme Pixie. Elles ont veillé sur nous à travers les générations, et il semble qu’à ton tour, tu as été choisie. »

Incroyable, la grand-mère savait. Elle se mit à lui conter l’histoire de ces belles créatures qui apparaissaient sous des formes diverses au cours des générations et choisissaient un membre de la famille comme compagnon. Elle ne savait pas exactement quand la première créature était apparue ni pourquoi. Mais elles étaient bienveillantes et apportaient le bonheur dans la famille.

Le soulagement d’Anaya fut immédiat, remplacé par une curiosité et une excitation nouvelles.

« Cette rencontre, » conclut sa grand-mère, « n’est pas juste un hasard. Les liens qui vous unissent sont maintenant indestructibles, et tu apprendras la puissance de l’amitié et ses bienfaits. »

« Pixie a encore beaucoup à nous apprendre et toi, tu as également des choses à lui transmettre en retour, » dit doucement la grand-mère d’Anaya.

Soudain, Pixie s’approcha et, pour la première fois, prononça :

« Amis », d’une voix lunaire et inattendue.

Anaya, émerveillée, serra sur son cœur son ami qui les avait sauvés du danger. Sur le chemin du retour, chacun était heureux, sachant que leur vie allait prendre une nouvelle tournure, ensemble et liés à jamais. Pixie avait compris maintenant où se trouvait sa place : au côté de son amie, à son écoute et pour la protéger. Il n’avait plus besoin de toute son attention, il avait confiance en leur belle relation unique d’amitié.

Le coucher du soleil sur New Delhi enveloppa la scène d’une lumière dorée. Anaya, Pixie, Balou, et la grand-mère pouvaient maintenant rentrer sereinement, avec la certitude des jours heureux.

— Fin de l’épisode 4 et de l’histoire —

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Histoire 3

Lilie et la danse des coeurs

Animaux, Amour & Tolérance.

Dans le royaume chatoyant des oiseaux, où chaque branche résonne de chants mélodieux, vivait Lilie, une jeune inséparable de Fisher à l’esprit vif et au plumage éclatant. Elle aimait virevolter dans les cieux, son rire se mélangeant aux mélodies du vent.

Un jour, ses parents, deux inséparables de Fisher aux plumes sagement argentées, la convoquèrent pour une conversation importante.

– « Lilie, ma chérie, il est temps pour toi de rencontrer quelqu’un de spécial, » commença sa mère, un sourire tendre sur le bec.

– « Quelqu’un de spécial ? » s’interrogea Lilie, ses plumes frémissant de curiosité.

– « Oui, Gaspard, un jeune inséparable très distingué. Il est connu pour sa grande richesse et son statut respectable, » ajouta son père, gonflant fièrement son poitrail.

Lilie, bien qu’intriguée, ne pouvait s’empêcher de se sentir quelque peu réticente. Cependant, désireuse de faire plaisir à ses parents, elle accepta de rencontrer Gaspard.

Le jour suivant, Lilie fut guidée vers l’un des nombreux nids de Gaspard. C’était un nid somptueux, orné de feuilles dorées et de fleurs brillantes.

Gaspard, un inséparable aux plumes lustrées et au regard sérieux, l’accueillit.

– « Bienvenue, chère Lilie. Je suis ravi de te rencontrer, » dit Gaspard avec une voix posée.

– « Merci, Gaspard. Ton nid est… très impressionnant, » répondit Lilie, regardant autour d’elle avec étonnement.

– « Ce n’est qu’un de mes nombreux nids, » répliqua Gaspard avec un sourire. « Je possède les plus beaux nids dans toute la forêt. Et voici mes fidèles majordomes, » dit-il en désignant un groupe d’écureuils en petits gilets, qui s’inclinèrent respectueusement.

Lilie observa tout cela avec un mélange d’admiration et d’étonnement.

Cependant, au fur et à mesure que Gaspard parlait de ses possessions, de ses terres, et de ses plans pour l’avenir, un sentiment de lassitude s’empara d’elle.

Elle n’avait que peu d’intérêt pour ces richesses et ces titres.

En quittant le nid de Gaspard, Lilie se sentit troublée. Elle se demandait si la richesse et le statut étaient vraiment ce qu’elle recherchait.

Soudain, une lueur mystérieuse attira son attention dans la forêt voisine. Poussée par un élan d’aventure, Lilie s’élança vers cette lueur, sans se douter des changements qu’elle apporterait à sa vie à ce moment-là.

— Fin de l’épisode 1 — — Épisode 2 à lire demain —

Lilie suivit la lueur mystérieuse à travers la forêt dense, son cœur palpitant d’excitation.

La lueur la mena au cœur d’une clairière, où elle découvrit un spectacle éblouissant.

Devant elle se tenait Riko, un oiseau aux plumes changeantes, qui scintillait sous les rayons de la lune comme un kaléidoscope vivant.

– « Bonjour ! Je suis Riko, » s’exclama l’oiseau avec un sourire éclatant. « Et toi, tu es… ? »

– « Je suis Lilie, » répondit-elle, émerveillée par la beauté de cet oiseau pas comme les autres. « Tu es incroyable ! Tes plumes changent de couleur ! »

– « Ah, c’est un petit truc que j’ai appris, » dit Riko en riant. « Mais attends de voir ce que je peux faire ! »

Avec ces mots, Riko se lança dans les airs, exécutant des pirouettes étonnantes. À chaque mouvement, ses plumes changeaient de couleur, créant un ballet de lumière dans le ciel nocturne.

Lilie, ravie, se joignit à lui, et ensemble, ils dansèrent dans les airs, riant et chantant.

– « Comment fais-tu cela ? » demanda Lilie, à bout de souffle après leur danse aérienne.

– « Je suis un oiseau enchanté, » expliqua Riko. « Je peux parler avec les papillons, faire rire les fleurs, et même chanter les chansons du vent. »

Lilie écouta, captivée, alors que Riko lui racontait des histoires de forêts lointaines et de mers scintillantes.

Elle n’avait jamais rencontré un oiseau aussi unique et plein de vie.

Dans les jours qui suivirent, Lilie et Riko se retrouvèrent chaque soir. Ils partagèrent des aventures merveilleuses, explorant des contrées magiques cachées au-delà des nuages.

Lilie se sentait plus heureuse que jamais, riant de bon cœur aux côtés de Riko.

Cependant, leur bonheur ne passa pas inaperçu. Les parents de Lilie, ayant appris ses escapades nocturnes avec un oiseau d’une espèce différente, étaient loin d’être ravis.

Ils décidèrent qu’il était temps d’intervenir.

Lilie, inconsciente des soucis de ses parents, s’envola pour retrouver Riko, ignorant les complications qui les attendaient.

— Fin de l’épisode 2 — — Épisode 3 à lire demain —

Les aventures nocturnes de Lilie avec Riko ne tardèrent pas à faire le tour de la communauté des oiseaux.

Les parents de Lilie, inquiets et troublés, décidèrent qu’il était temps de parler sérieusement à leur fille.

– « Lilie, nous devons discuter, » commença son père d’un ton grave, alors qu’ils se rassemblaient sur une branche familiale.

– « Nous avons entendu parler de tes rencontres avec cet oiseau… Riko, » ajouta sa mère, le regard empreint de souci. « Il n’est pas de notre espèce, ma chérie. Ce n’est pas convenable. »

– « Mais maman, papa, Riko est incroyable ! » s’exclama Lilie. « Il est drôle, gentil, et il me rend si heureuse. »

– « Nous comprenons qu’il te rende heureuse, mais il est important de penser à notre réputation et à nos traditions, » répliqua son père.

Désemparée, Lilie écouta ses parents lui expliquer l’importance de suivre les coutumes et de respecter les attentes de leur communauté.

Ils firent même appel à Madame Tortue, une sage parmi les animaux de la forêt, pour conseiller Lilie.

– « Parfois, ma jeune amie, » dit Madame Tortue d’une voix lente mais assurée, « les traditions nous guident, mais il est aussi important d’écouter son cœur. »

Lilie réfléchit longuement aux paroles de Madame Tortue.

Elle aimait Riko, mais elle ne voulait pas décevoir ses parents ni causer des problèmes au sein de leur communauté.

Alors que Lilie luttait avec son dilemme, une rumeur se répandit parmi les oiseaux.

Gaspard, le riche inséparable, prévoyait d’annoncer quelque chose d’important lors d’un grand événement.

Cette annonce, disait-on, concernerait Lilie. Quelle pourrait-elle être ? Et comment cela affecterait-il son avenir avec Riko ?

— Fin de l’épisode 3 — — Épisode 4 à lire demain —

Le grand événement organisé par Gaspard avait créé un bourdonnement d’excitation dans tout le royaume des oiseaux.

Lilie, curieuse et un peu anxieuse, se joignit à la foule rassemblée. Gaspard, avec toute la pompe d’un inséparable de sa stature, prit place au centre de l’assemblée.

– « Chers amis, » commença Gaspard, « je vous ai réunis aujourd’hui pour une annonce très spéciale. »

Lilie retenait son souffle, se demandant ce que Gaspard allait dire. À sa grande surprise, Gaspard présenta Juliette, une inséparable élégante et douce.

– « J’ai trouvé l’amour véritable avec Juliette, » déclara Gaspard. « Et je souhaite à chacun de trouver un bonheur aussi grand que le mien. »

Un murmure de surprise parcourut l’assemblée. Les parents de Lilie se regardèrent, un soupçon de résiliation dans les yeux.

Profitant de l’occasion, Lilie prit son courage à deux ailes.

– « Maman, papa, » dit-elle en volant vers eux, « l’amour de Gaspard pour Juliette montre que le véritable amour ne dépend pas de la richesse ni de la tradition, mais du cœur. »

Ses parents, touchés par ses paroles et l’exemple de Gaspard, acquiescèrent doucement.

– « Peut-être avons-nous été trop préoccupés par les apparences, » admit sa mère.

– « Et peut-être que le bonheur de notre fille est ce qui compte le plus, » ajouta son père, un sourire naissant sur son bec.

Le cœur de Lilie se gonfla de joie. Elle vola chercher Riko, qui l’attendait à l’écart. Main dans la main, ou plutôt aile dans l’aile, ils rejoignirent la foule.

Les parents de Lilie accueillirent Riko, reconnaissant son amour pour leur fille.

La fête se transforma en une célébration de l’amour et de l’acceptation.

Les oiseaux de toutes espèces dansaient et chantaient ensemble, partageant des rires et des histoires.

Lilie et Riko, au centre de la célébration, symbolisaient l’union de deux cœurs au-delà de toutes différences.

Alors que la nuit tombait, les étoiles scintillant dans le ciel semblaient danser au rythme de la musique.

Lilie et Riko, entourés par l’amour et l’acceptation, savaient qu’ils avaient trouvé quelque chose de vraiment spécial.

Leur amour avait enseigné à tous une leçon précieuse : dans le vaste ciel de la vie, le cœur connaît des chemins que la raison ignore.

— Fin de l’épisode 4 — — Fin de l’histoire —

Histoire 4

Le Grand tournoi des Licornes

Fantastique, Épique & Inspirant

Au cœur du royaume féerique des licornes, des prairies verdoyantes s’étendaient, éclairées par la lumière d’un ciel d’un bleu profond, offrant un décor de rêve pour l’imminent Grand Tournoi. Licornes terrestres et ailées allaient s’affronter dans une série de défis acrobatiques et de vitesse. Léo et Zoé, deux cavaliers expérimentés, se préparaient assidûment à chevaucher leur licorne, l’un sur terre, l’autre dans les airs.

Quelques semaines avant le tournoi, les cavaliers cherchaient de l’aide auprès d’assistants pour faciliter leurs entraînements. L’écurie accueillit un certain Timéo, qui se distinguait des autres. Se déplaçant davantage à l’aide de tous ses sens qu’avec ses yeux, sa vue était très affaiblie depuis sa naissance, ne lui permettant de distinguer que les silhouettes et les couleurs. Malgré cela, son grand rêve était de chevaucher un jour une splendide licorne. Débordant d’enthousiasme, il était déterminé à donner le meilleur de lui-même.

Léo, ravi d’avoir de l’aide, l’accueillit à bras ouverts. Zoé, en revanche, était moins réceptive. Elle percevait Timéo comme un obstacle potentiel à leur succès, en raison de son besoin de temps pour s’orienter dans un nouvel espace. Grâce à son ouïe et sa sensibilité exacerbées, Timéo savait qu’il deviendrait rapidement plus efficace, mais cela n’empêcha pas quelques incidents sans gravité qui renforcèrent le scepticisme de Zoé. Un jour, alors qu’il transportait un seau d’eau pour les licornes, Timéo trébucha sur une racine à peine visible et renversa tout le contenu sur Zoé, qui se tenait à proximité.

« Timéo, fais attention ! » Trempée de la tête aux pieds, Zoé était exaspérée. Elle partit en furie se changer, tandis que les licornes, témoins de la scène, hennissaient d’amusement. Timéo, mortifié, se confondit en excuses.

Zoé revint peu après, prête pour les entraînements. Timéo, lui, était chargé de préparer les selles des participants. Et, BAM, CRAC, BADABOUM ! Comme lors d’un petit tremblement de terre, Timéo fit accidentellement basculer une pile de matériel, provoquant une réaction en chaîne qui se termina par un chaos de selles et de brides s’effondrant autour de Zoé.

« Vraiment, Timéo ! Non, mais c’est pas vrai ! Tu es si maladroit ! » Elle était à bout de nerfs et tenta de se dégager des équipements éparpillés. Léo, témoin de la scène, ne put s’empêcher de rire discrètement, face à l’embarras de Timéo et à la colère de Zoé.

« Ce n’est pas si grave Timéo, elle va se calmer. Et moi, je trouve que tu te débrouilles de mieux en mieux pour te repérer. Si nous y mettons tous du nôtre, tu t’amélioreras très vite. » Malgré ces mésaventures, encouragé par la bienveillance de son ami, Timéo redoubla d’efforts pour ne plus perturber le quotidien de Zoé. Sa persévérance était indéniable, mais Zoé restait convaincue qu’il représentait plus un risque qu’un atout pour leur équipe.

Nous étions maintenant la veille du tournoi, et l’excitation était palpable. Les prairies se transformaient en un festival de couleurs et d’activités. Timéo, malgré les incidents passés, était émerveillé par l’ambiance, tandis que Zoé surveillait nerveusement, espérant que le tournoi se déroulerait sans péripéties maladroites. L’avenir de leur équipe au tournoi reposait désormais sur leur capacité à surmonter ensemble les obstacles.

— Fin de l’épisode 1 — — Épisode 2 à lire demain —

Le jour tant attendu du Grand Tournoi était enfin arrivé. Le soleil se levait, éclairant les prairies du royaume d’une lumière dorée. Les tentes colorées bruissaient de l’excitation des participants et des spectateurs. Léo, Zoé, et Timéo, en tenues de tournoi chatoyantes, se tenaient prêts pour la compétition.

Les premières épreuves débutèrent avec éclat. Léo et Zoé, montant leurs licornes respectives, brillèrent par leur adresse et leur élégance, exécutant des mouvements synchronisés avec leurs montures majestueuses. Timéo, bien que relégué au rôle d’assistant, observait avec admiration, apprenant et soutenant du mieux qu’il pouvait.

Cependant, malgré la magie du tournoi, des incidents malencontreux survinrent encore, et cela impliquait souvent… Timéo.

C’était la pause, les épreuves allaient bientôt reprendre, laissant juste le temps à Timéo de nourrir les licornes. Les concurrents avaient laissé traîner quelques affaires de part et d’autre, trop occupés par la compétition, ce qui n’allait pas faciliter le travail de notre cher Timéo. 

Et PATATRA ! Évidemment, ce dernier trébucha avec un sac de friandises magiques, répandant des paillettes et des étoiles scintillantes partout. Et qui d’autres que Zoé se trouvait non loin de là ? Elle fut recouverte de particules brillantes, provoquant les rires de tous les spectateurs.

« Oh, Timéo, tu es un véritable ouragan ! » s’exclama Zoé, à moitié amusée, à moitié irritée, tout en secouant les paillettes de ses cheveux. Il fallait quand même reconnaître que la joie du public et le look scintillant lui donnaient un peu de bonheur.

La journée se déroula ponctuée par les maladresses amusantes de Timéo et les prouesses de Léo et Zoé. La foule était enchantée. Même les licornes majestueuses semblaient sourire des gaffes de Timéo, hennissant et secouant leurs crinières pailletées.

À mesure que le tournoi progressait, une épreuve inattendue fut annoncée, changeant la dynamique de la compétition. Chaque équipe devait réaliser une performance acrobatique combinée, impliquant à la fois des licornes terrestres et ailées. Cette annonce suscita une vague d’excitation, mais aussi d’inquiétude chez Zoé, qui se demandait comment, elle et Léo, pourraient coordonner une telle performance sans accroc.

Léo, toujours optimiste, encouragea Zoé à voir cela comme un défi à relever. Timéo, malgré son rôle d’assistant, offrait des suggestions créatives, inspirées par la beauté et l’harmonie des licornes. Zoé, bien qu’encore réticente à accepter pleinement l’aide de Timéo, commença à reconnaître que son approche unique pouvait apporter une dimension nouvelle à leur performance, ce qui s’avéra être, en effet, un franc succès pour l’équipe, les projetant alors à la première place du podium.

Alors que la journée touchait à sa fin, le tournoi avait démontré non seulement la majesté des licornes et le talent des cavaliers, mais aussi la valeur de l’esprit d’équipe, y compris les contributions inattendues d’un apprenti maladroit mais déterminé.

— Fin de l’épisode 2 — — Épisode 3 à lire demain —

Nous étions maintenant le deuxième jour du Grand Tournoi des Licornes. Entouré d’une atmosphère de magie et de compétition intense, Léo et Zoé brillaient par leur adresse. Leurs performances avec les licornes captivaient le public. Cependant, un tournant dramatique allait changer le cours des choses.

C’était au tour des licornes terrestres de se donner en spectacle. Léo et son fidèle compagnon exécutaient de nombreuses acrobaties époustouflantes demandant une grande concentration. Les heures avançaient, et il était de plus en plus difficile de garder l’équilibre. L’air était moite, de grosses gouttes de sueur perlaient sur le front des concurrents. De nombreux athlètes avaient déjà capitulé, trop épuisés par la compétition.

Et CRAC ! Lors d’une épreuve exigeante, la licorne terrestre de Léo trébucha sur un obstacle enchanté, entraînant une chute spectaculaire. Léo, projeté au sol, se releva avec peine. Par chance, sa licorne se redressa sans aucune égratignure. En effet, le bon cavalier s’était sacrifié pour protéger la licorne lors de la chute. Sa coéquipière rappliqua rapidement vers Léo pour prendre de ses nouvelles et ne put que constater que sa blessure l’empêcherait de continuer la course.

Face à cette situation critique, Zoé était désemparée, ne sachant pas comment poursuivre. C’est alors que Léo, malgré sa douleur, eut une idée lumineuse. « Je sais… » il tourna un regard malicieux vers Timéo, « …Et s’il me remplaçait ? » proposa-t-il avec un grand sourire confiant.

« Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes là, il est très clair que tu es tombé sur la tête, Léo », s’écria Zoé.

Timéo était très surpris. Face aux réactions de ses deux acolytes, il ne savait quoi répondre. « Il faut que tu aies confiance en Timéo, Zoé. Il a fait de gros progrès et il ressent sa monture mille fois mieux que nous. Il peut les guider les yeux fermés ! J’ai vu à quel point il peut se connecter aux licornes, c’est incroyable ! Crois-moi, si tu avais prêté plus d’attention à ses progrès qu’à ses gaffes, tu l’aurais vu lors des entraînements. » Léo fixa sévèrement Zoé. Alors que le débat faisait rage, un événement inattendu se produisit. La licorne terrestre de Léo s’approcha de Timéo et, avec une douceur surprenante, le souleva délicatement, le plaçant sur son dos. C’était comme si la licorne avait choisi Timéo. Devant cette scène surréaliste, Zoé finit par dire :

« D’accord, tu as peut-être raison, et puis de toute façon nous n’avons pas le choix si nous voulons terminer le tournoi. »

Timéo, nerveux et excité, fit un signe timide de la tête en signe d’acceptation.

« Alors, très bien », renchérit Léo, « c’est parti ! »

La petite bande aida Timéo à se mettre en selle puis rejoignit les autres concurrents pour finir la course afin de ne pas être disqualifiée.

Zoé et Timéo formaient une équipe inattendue. Timéo, guidé par son intuition et sa connexion mystique avec la licorne, fit de véritables prouesses pour un malvoyant. Tous ses sens réunis lui procuraient presque un avantage par rapport aux autres. Il galopait sans appréhension, frôlant de très près les obstacles sans crainte. Il n’hésitait pas et avançait avec une grande confiance.

Leur performance ne fut pas parfaite. Certes, il y eut quelques invincibles concurrents qui prirent de l’avance. Ils ne gagnèrent pas l’épreuve, mais finirent en surmontant les obstacles avec une détermination et une confiance nouvelle. Zoé, bien qu’elle n’ait pas atteint la victoire qu’elle espérait, commença à voir Timéo sous un jour différent, reconnaissant son courage et sa volonté.

Le tournoi se termina pour eux ce jour-là, non pas avec un triomphe, mais avec une leçon importante sur l’adaptabilité, le courage, et l’importance de donner sa chance à chacun. Il ne restait à présent plus qu’un jour d’épreuve.

— Fin de l’épisode 3 — — Épisode 4 à lire demain —

Alors que le soleil se levait sur le dernier jour du Grand Tournoi des Licornes, l’excitation était à son comble. Zoé et Timéo, un duo formé dans l’adversité, se tenaient prêts pour la course finale, déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Léo, bien que blessé, les soutenait avec ferveur depuis les coulisses.

Les licornes se tenaient nerveusement sur la ligne de départ. Le signal fut donné. Dans un nuage de poussière pailletée, les élégantes créatures magiques et leurs cavaliers s’élancèrent majestueusement. Il était clair que cette épreuve serait différente. Zoé, maintenant parfaitement en accord avec Timéo, flottait au-dessus de son partenaire, l’ombre des ailes de sa licorne enveloppant Timéo d’un halo protecteur. Elle anticipait les obstacles, guidant Timéo à travers un parcours semé d’embûches, ses instructions étant un mélange de cris et de vibrations.

Timéo, de son côté, utilisait son intuition et sa sensibilité exacerbée pour percevoir les obstacles avant même qu’ils ne deviennent visibles pour les autres. Sa connexion unique avec la licorne lui permettait de réagir avec une agilité surprenante, évitant les pièges et les embûches avec une aisance qui laissait la foule bouche bée.

La course était un mélange de tension, d’excitation et d’admiration. À chaque virage serré, à chaque saut audacieux, Zoé et Timéo gagnaient du terrain, dépassant les autres concurrents un par un. Le public retenait son souffle, les encouragements se transformant en une cacophonie de clameurs.

Dans les derniers moments de la course, Zoé et Timéo étaient au coude à coude avec la dernière équipe. C’était un duel de vitesse et de stratégie. Soudain, Timéo, très concentré, ferma les yeux. Le visage serein, levé vers le ciel, il semblait communiquer directement avec sa licorne. Du haut de sa monture, Zoé, les sourcils froncés, était déterminée à maintenir l’effort. Dans un souffle commun, ils prirent de la vitesse sous l’emprise d’une force magique. Subitement, juste à 50 mètres de là, Zoé aperçut un arbre immense entravant le passage de Timéo. Il y avait une minuscule issue qui se situait au cœur du tronc, une fente qui pouvait à peine laisser passer une licorne et son cavalier. Zoé tenta de prévenir son coéquipier :

“Timéo, devant toi !”

Il semblait ne pas entendre. Zoé dut prendre de l’altitude pour éviter l’obstacle tandis que Timéo fonçait droit vers l’arbre. On aurait dit qu’il sentait les vibrations qui l’entouraient. En une fraction de seconde, il dirigea sa licorne vers la petite fente au milieu de l’arbre. La foule n’en croyait pas ses yeux. Zoé était pétrifiée. Timéo, allongeant son buste sur la licorne, semblait ne faire qu’un avec elle et, dans un final grandiose, ils firent un bond spectaculaire, passant de justesse à travers le tronc de l’arbre. Les spectateurs hurlèrent de joie.

Ils franchirent la ligne d’arrivée un instant avant leurs concurrents. Tout le monde explosa de joie, les applaudissements n’en finissant plus. Timéo, le visage éclairé de bonheur, se tourna vers la foule victorieusement.

Zoé, épuisée mais exaltée, se tourna vers Timéo, un sourire de fierté éclairant son visage. « Tu as été fantastique ! » s’exclama-t-elle. Timéo, rayonnant de bonheur, avait dépassé toutes les attentes.

Cependant, malgré cette victoire spectaculaire sur l’étape finale, le retard accumulé par la chute de Léo la veille pesait lourdement. Lors de l’annonce des résultats finaux, Zoé et Timéo se classèrent deuxièmes. Bien qu’ils n’aient pas remporté le tournoi, ils avaient gagné l’admiration et le respect de tous, prouvant que le courage, l’ingéniosité et l’amitié pouvaient triompher contre toute attente.

Et surtout, Zoé avait appris une leçon montrant que les apparences sont parfois bien trompeuses. En plus de cela, elle avait à présent un nouvel ami fidèle.

Le tournoi se termina dans un esprit de célébration. Les histoires de l’incroyable duo de Zoé et Timéo, et de leur triomphe inattendu, se répandirent à travers le royaume, inspirant les jeunes et les moins jeunes à croire en la magie de la persévérance et de l’union.

— Fin de l’épisode 4 — — Fin de l’histoire —

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Ainsi, vous éliminez le temps de recherche et le côté répétitif des livres pour vous focaliser sur l’instant présent de qualité avec votre enfant.

Chaque histoire vise à créer des moments de qualité avec votre enfant. La ligne éditoriale de Piwooz est basée sur deux piliers : Soutenir la croissance émotionnelle et développer la créativité.
Une histoire est réussie lorsqu’elle permet de se souvenir d’une connaissance, par son écriture créant l’imagination visuelle. Ainsi, chacune de nos histoires interviennent dans une univers vivant et créatif pour votre enfant, avec une morale finale pour son développement.

Nos histoires sont écrites par Anne et Laurent Rivières, deux passionnés d’histoires et d’écriture.

Véritables écrivain.es dans l’âme, les histoires sont revues et améliorées trois fois, puis contées aux juges impartiaux que sont leurs 3 filles de Kate, Enora et Liliah-Rose, respectivement 6, 10 et 13 ans. 

Chaque histoire est découpée en 4 épisodes, d’une durée allant de 5 à 10 minutes.  Ainsi, votre histoire du soir n’est sont pas trop longs pour votre enfant, lui permettant de rester dans l’instant présent. 

Le fait d’avoir 4 épisodes permet de construire une histoire construite du début à la fin, développant différentes émotions simples et distinctes, tout en incluant un apprentissage final. 

Enfin, le principe vise à vous simplifier la vie : 1 histoire pour 1 semaine, 1 épisode du dimanche au mercredi ou bien du lundi au jeudi, selon votre rythme familial. 

Vous recevez un e-mail chaque dimanche à 17h contenant une histoire, composée de 4 épisodes, à lire du dimanche au mercredi.

Vous pourrez imprimer vos histoires grâce à un PDF attaché ou bien la lire directement. Rien à chercher, tout est orchestré par Piwooz.

Une fois inscrit, vous recevez une histoire par semaine, composée de 4 épisodes, et ce, tant que vous êtes abonnés.

Vous arrêtez quand vous voulez. Aucun engagement n’est requis. Vous arrêterez alors de recevoir nos emails.

Oui, notre offre est sans engagement. Vous pouvez arrêter quand vous le souhaitez.

N’oubliez pas que le mois offert est justement proposé pour voir la qualité de nos histoires. Profitez-en, vous n’avez rien à perdre !

Piwooz est né de l’esprit de Giovanni enfant, seul face à ses émotions. Depuis, sa mission est de soutenir le lien parent-enfant en créant des moments de qualité au travers l’apprentissage et la maitrise des émotions chez l’enfant. 

Vous ne trouvez pas votre réponse ? Visitez notre Centre d’aide.

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Le mini coach des émotions pour les enfants et les familles.